Synopsis
Sur un ton léger, frais et désinvolte, Jacques Baratier explore Ménilmontant, le quartier d’enfance de Maurice Chevalier.
Baratier souhaitait faire un film documentaire sur le quartier de Ménilmontant qu’il affectionne particulièrement. Il demande à l’un de ses amis, Gérard Willmetz, fils du parolier et ami de Maurice Chevalier, Albert Willmetz, de lui faire rencontrer le chanteur. C’est ainsi que Chevalier accepte de tourner bénévolement et de chanter l’une de ses célèbres chansons, Les Gars de Ménilmontant.
Ce court métrage représente la première influence cinématographique de Baratier, celle du cinéma de René Clair. Il y a bien sûr la présence de Maurice Chevalier qui a tourné dans Fausses nouvelles (1938) et Le silence est d’or (1947), tous deux de René Clair. Mais il y a surtout la présence de Paris : bon nombre de plans rappelle l’univers photographique d’un Doisneau. Pareillement, la présence des enfants déambulant dans les rues parisiennes et s’y amusant se retrouve très souvent dans les films de Clair, de Quatorze juillet (1933) à Porte des Lilas (1957), en passant par Le silence est d’or (1947).
Comme bon nombre de ses autres documentaires et fictions, Chevaliers de Ménilmontant livre une image précieuse du Paris du début des années 50 qui sera vouée à disparaître quelques années plus tard.
Fiche technique
France, 1953, 11’, 35mm, Noir & blanc, avec Maurice Chevalier
Réalisation : Jacques Baratier
Assistant-réalisateur : Michel Smolianoff
Production : Filmsonor, Cocinor Marceau, Films Ariane
Images : Andréas Winding, Francis Nivoix
Montage : Renée Gary
Assistant-monteur : Néna Baratier
Musique : Alain Raisner
Interprétation à l’harmonica : le Trio Raisner
Commentaire : Maurice Chevalier