Extraits de presse
Bernadette Lafont, émouvante en Vénus des terrains vagues, et Dubillard, gardien désabusé, donnent à cette série de sketches acides une belle humanité. Comme la superbe chanson de Claude Nougaro qui sert de leitmotiv, un film couleur de rouille, couleur d’espoir.
Michel Grisolia (Le Nouvel Observateur)
La Ville bidon n’est pas un film à thèse, c’est un grand divertissement lyrique avec jeux de cirque, une comédie de notre temps ou le souffle est porté par d’admirables acteurs, Bernadette Lafont, Dubillard, Daniel Duval. Des personnages aussi inattendus que Pierre Schaeffer et Lucien Bodard prêtent leur solennité à cette farce.
Georges Walter (Pariscope)
Ce que l’on aime dans ce film c’est l’amitié de Baratier pour ces « zonards » exilés, abandonnés à leur malheur, c’est la perspicacité, la sensibilité de sa caméra, c’est la folie baroque de certaines scènes. Jacques Baratier est un poète.
Jean de Baroncelli (Le Monde)
Un pamphlet énergique sur l’urbanisme moderne, énergique et quelque peu simplificateur probablement. Un bon film, émouvant, sensible par moments, et qui dit beaucoup de choses justes, montre beaucoup de choses vraies.
Albert Cervoni (L’Humanité)
Une série de scènes qui nous mènent de la joie sauvage de la zone à l’univers concentrationnaire des H.L.M. et des cités de transit où l’on parque les expulsés des bidonvilles.
Michel Perez (Les Nouvelles Littéraires)
Constat sans indulgence enlevé avec une ironie froide qui cerne un problème social préoccupant.
Georges Salachas (Le Point)
Mais qu’est-ce que la contre-culture demandent souvent nos bourgeois aux sociologues ? A voir La Ville bidon de Jacques Baratier, on comprend enfin que la contre-culture n’est ni plus ni moins qu’une autre manière de vivre, de penser, et de s’exprimer que celles qu’on nous impose.
Le génie de Baratier est de ne jamais sombrer dans le romantisme puéril qui caractérise tant d’autres entreprises du même genre.
Henry Chapier (Le Quotidien de Paris)
Baratier montre comment on peut transformer un « no man’s land » pourri en paradis maintenant perdu pour les enfants prisonniers du béton.
Anne de Gaspéri (Le Quotidien de Paris)
Un film intéressant parce qu’il nous montre, avec un humour corrosif, quelques messieurs de la promotion dans l’indélicat exercice de leurs combinaisons.
Robert Chazal (France Soir)
La Ville-Bidon est une charge sans ménagement contre un certain milieu (banquiers, promoteurs, hommes politiques, architectes, sociologue, pêle-mêle épinglés) qui profite (le mot est exact) de la construction des nouvelles cités.
Georges Pascal (La Vie Ouvrière)
Un anarchisme aimable et vengeur, parfois irritant, comme on le pratique volontiers à Saint-Germain-des-Prés.
Michel Mohrt (Le Figaro)
Le romanesque de la marginalité coule à flot. C’est chaleureux, sainement bordélique, et souvent marrant.
Michel Pérez (Charlie Hebdo)
Jacques Baratier a l’audace de nous raconter que nous sommes manipulés par des quarterons d’escrocs redoutables, l’architecte, le promoteur, le député-maire, le sociologue…
Jacques Doyon (Libération)
Le procès de l’immobilier, que l’auteur esquisse par les caricatures, exigeait une contrepartie positive. Il nous la propose dans l’évocation nostalgique d’un monde de jeunes ferrailleurs en blouson, casseurs de voitures, chevaliers du chalumeau. A ce béton niveleur (de la pleine et des consciences), Baratier ne sait opposer que l’attendrissement sur la fin des individualistes, des purs.
Jean-Pierre Nicolas (Le Monde diplomatique)